Feel-Good

En voiture, Simone !

Qui n’a jamais vu les livres d’Aurélie Valognes et ses jolies couvertures ? Cela faisait un moment qu’ils me faisaient de l’œil alors je me suis laissée tenter par En Voiture Simone !, le second roman de l’auteure. Après une lecture compliquée, j’avais besoin d’un peu de légèreté et d’humour, c’est ce qui m’a fait choisir ce livre.


En voiture Simone
En voiture, Simone !, d’Aurélie Valognes
Le Livre de Poche | Avril 2017 
250 pages

Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et… trois belles-filles délicieusement insupportables !
Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l’arrivée va déstabiliser l’équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d’une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter… et savourez !


Pour ma part, ce n’est pas le roman du siècle, mais il se lit rapidement. Un peu trop rapidement peut-être, à peine deux heures de lecture. Ce n’est pas une mauvaise chose car entre deux pavés, j’apprécie toujours la lecture d’un roman court. Mais pour En voiture Simone !, l’évolution des personnages a été un peu trop rapide à mon goût. Je pense notamment à Jacques, le père de famille, qui d’un chapitre à l’autre change radicalement et laisse place à un homme attentionné et à l’écoute des autres. Je l’ai plus apprécié vers la fin, son caractère s’étant amélioré, j’ai pris plus de plaisir lors de ma lecture. Mais pour plus de réalisme, peut-être que quelques chapitres supplémentaires auraient été nécessaires.

La plume de l’auteure est simple et fluide. A la fois décalé et réaliste, c’est un roman facile et une lecture agréable avec des chapitres courts. Les titres de ceux-ci sont assez représentatifs de ce qu’il va se passer dans les prochaines pages, et donnent un air comique. L’histoire n’est pas remplie d’action, ce n’est pas de la grande littérature mais c’est idéal pour se détendre et apporter une bonne dose de bonne humeur. Je la décrirai comme une lecture feel-good qui permet de passer un moment sans prise de tête, du fait de sa petite taille et de la légèreté de la narration.

« Mais ce qu’il y a de beau en amour, c’est qu’il y a autant de couples que de façons de s’aimer. »

Pour ce qui est des personnages, j’ai eu un peu de mal à m’attacher. On assiste aux diverses crises familiales où chaque protagoniste vit de manière égoïste, sans s’occuper des autres. Les critiques et les reproches fusent. Ils ne font aucun effort pour s’entendre et ont un côté très immatures. Les réparties de Jacques et de ses belles-filles ne manquent pas de piquant, même si cela ne m’a pas autant fait rire que je le pensais. Je trouve que l’ensemble de la famille est un peu caricatural mais il permet ainsi de se retrouver dans un ou plusieurs personnages. On suit les aventures de cette famille en pensant que ce genre de situations pourraient nous arriver. Ces personnages s’aiment mais doivent s’affirmer les uns par rapport aux autres. Petite déception pour la mamie, qui aurait pu avoir un rôle unificateur, mais reste vraiment en retrait.

« On ne choisit pas sa famille, mais on ne choisit pas non plus sa belle-famille. Juste son amoureux… »

Aurélie Valognes nous montre que les relations familiales ne sont pas toujours simple, chacun ayant un vécu différent et cela doit pris en compte. Ainsi, j’ai beaucoup aimé la façon, dont les relations entre le beau-père et les belles-filles ont évolué. Ce roman relate des moments de la « vraie » vie et c’est ce qui fait son côté attachant et prenant. Il y a parfois des longueurs car certaines situations sont prévisibles ou bien répétitives mais il n’en reste pas moins que l’on se prend au jeu. Il aborde certains points de société, comme le machisme, le rôles des parents vis-à-vis des enfants, les restrictions alimentaires…. Il permet aussi de rappeler que rien n’est jamais acquis en amour et qu’une petite remise en question est parfois nécessaire si l’on souhaite continuer à vivre à deux. Avec beaucoup d’amour, on peut finalement se sortir de moments délicats et conflictuels.

« J’aime la vie avec toi. J’aime nos fous rires, nos regards qui se croisent au restaurant, nos disputes aussi. Je me sens vivant, je sens qu’avec toi je m’améliore, je deviens celui que j’aimerai être. Moins sanguin, plus posé. Mais j’ai peur. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Tout semble si évident avec toi, si facile. J’ai souvent l’impression d’être un vrai nul. De ne pas avoir compris comment te répondre sans te braquer, comment te faire plaisir. Je n’ose toujours pas te dire les choses. Tu m’impressionnes! Alors que ça devrait être moi, le mec de la maison! J’aurais besoin que, toi aussi, tu perces ta carapace, que tu sois plus tendre, plus sincère. Et que tu me dises que tu m’aimes. Tu ne me le dis jamais, alors je finis par en douter. Et il faut aussi que tu me dises ce que tu ressens, quand tu le ressens. Je sens parfois que quelque chose te ronge de l’intérieur et que tu me le reproches. Mais tu ne me dis rien! Et oui, je pense que tu es la bonne. Non, je sais que tu es la bonne. »

En résumé, ce roman fut dans l’ensemble une bonne lecture même si je m’attendais à plus l’apprécier. J’ai aimé cet ouvrage car il est frais et pétillant, mais il m’a manqué ce petit quelque chose qui fait que j’aurais davantage aimé cette lecture. J’ai trouvé l’histoire banale, et j’aurais aimé des événements un peu plus palpitants. Là, j’ai presque eu le sentiment de connaître déjà l’histoire tant les scènes étaient prévisibles. Il n’y a pas de réel fil conducteur, ce qui n’a pas aidé à me transporter. Je préfère quand les livres jouent avec les émotions. De plus, j’ai appris que le titre initial était « Nos adorables belles-filles » ; il était à mon sens plus en adéquation avec l’histoire. Dommage de l’avoir changé en version poche !


Note : 3 sur 5.

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