Contemporain

Police

Lecture sur laquelle je suis un peu mitigée. Même si l’histoire est bien écrite et que les portraits psychologiques des personnages sont très riches, je n’ai pas totalement accroché au récit que j’ai suivi de manière assez détachée. Peut-être est-ce dû à un manque d’identification dans les personnages.  J’ai trouvé que certains passages traînaient un peu en longueur et rendaient le récit plus étouffant que nécessaire. Cependant, ce livre est malgré tout intéressant car il traite d’un sujet difficile et au coeur de l’actualité, mais l’histoire manque selon moi de réalisme.


Police, de Hugo Boris
Pocket | Septembre 2017
168 pages

« Ferme les yeux et pense à la France. » C’est une blague qu’on se lance, entre flics, quand il faut faire le sale boulot. Déjà épuisés par la routine des violences, trois gardiens de la paix se voient confier une mission inhabituelle. Une reconduite à la frontière. À Roissy. De là, le réfugié tadjik qu’ils escortent s’envolera pour une mort certaine.
Dans le huis clos de la voiture sérigraphiée : quatre corps, quatre consciences, quatre tragédies personnelles. Suffit-il vraiment d’ouvrir les yeux pour changer le monde ?


L’ambiance est pesante au sein de cette voiture. Il y a de énormément de tensions entre les personnages. Leur état d’esprit est finement analysé et les questionnements qui touchent les trois policiers forcent à se mettre à leur place et à s’interroger sur la manière dont on réagirait face à une telle situation. Comment se comporter lorsque l’on se retrouve dans un cas où la conscience morale va à l’encontre de la conscience professionnelle ? Peut-on toujours réussir à prendre le recul nécessaire pour faire son travail sans laisser les émotions personnelles prendre le dessus ? Un point m’a cependant chagrinée : j’aurais aimé en savoir plus sur cet homme qu’est Asomidin Tohirov. Le fait que l’histoire soit racontée du point de vue exclusif des trois policiers nous laisse spectateur de ses réactions. Jamais l’auteur ne nous invite à partager ses pensées et ses tourments.

Le récit nous peint que les policiers sont des personnes comme les autres : des parents, des femmes, des maris… Ils sont sensibles et altruistes. Mais ils doivent s’endurcir pour résister aux malheurs qu’ils côtoient quotidiennement. Cependant, leurs réactions de franchir les limites, bousculés dans leurs certitudes et prêts à transgresser les règles et la loi, m’ont laissée circonspecte. Je ne suis pas parvenue à comprendre ce qui pouvait réellement les pousser à prendre de tels risques : la lassitude, un quotidien bousculé, la volonté de se montrer humain ?


Note : 2.5 sur 5.

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