La vie de A à Z

Roman classique du genre feel-good : une histoire cousue au fil blanc pour les grandes lignes, des personnages un peu caricaturaux, une héroïne haute en couleur, une bonne couche de bons sentiments. Mais tout ceci pour mon plus grand plaisir ! L’auteure, Debbie Johnson, réussit à apporter une touche d’originalité, à faire de ses personnages des personnes « possibles » avec leurs défauts et des réactions humaines, auxquels on s’attache malgré tout.

---

---

« Croyez-moi, si je pouvais vivre éternellement et être toujours à vos côtés, je le ferais. Au lieu de ça, je vous fais un cadeau. Il y a des choses là-dedans qui vous surprendront. Vous choqueront, même. Des secrets à révéler, des histoires à raconter. Ne vous attendez pas à ce que ce soit facile – ce qui vaut le coup ne l’est jamais, si ? »
Poppy et Rose étaient auparavant aussi proches que peuvent l’être deux sœurs, mais cela fait plus de dix ans qu’elles ne se parlent plus. Jusqu’au jour où elles apprennent que leur mère est morte – sans avoir jamais eu la chance de voir ses filles réunies.
Mais Andrea n’était pas le genre de femme à laisser la mort se mettre en travers de ses plans. Connaissant ses filles mieux qu’elles ne se connaissent elles-mêmes, elle leur a légué un dernier cadeau d’un genre unique dans l’espoir de les réconcilier : La Vie de A à Z.

---

Andréa, ancienne star de cinéma et comédienne vient d’apprendre que ses jours sont comptés. Cette femme a deux filles mais voilà depuis plus de dix ans qu’elles ne se parlent plus. Un projet insensé lui vient à l’esprit : profiter des quelques semaines qui lui restent à vivre et tout faire pour qu’une fois partie ses filles puissent se retrouver et si possible reformer le cocon heureux de leur enfance. Aidée par son ami Lewis, elle leur prépare un Abécédaire, sous la forme d’un jeu parcourant les 26 lettres de l’alphabet. Cette Andréa est assez singulière et délurée. Elle a su mettre de la joie et du bonheur dans la vie de ses filles. Nous repassons au travers des événements de l’enfance de Rose et Poppy grâce à l’abécédaire. Du coup, l’auteure réussit à nous faire sourire plus d’une fois avec certaines anecdotes.

Poppy et Rose sont inséparables depuis leur naissance, la vie les a éloignées par un événement. Une fois l’âge adulte atteint, elles ont fait leur petit bout de chemin, vivant comme deux étrangères. Anéanties par la mort de leur mère, les deux sœurs se doivent de réaliser le vœu posthume d’Andréa. Le chemin suivi par ces dernières ne doit pas seulement leur permettre de se retrouver mais aussi de faire le deuil de leur mère. Les chapitres sont assez courts et on évolue petit à petit avec le regard de chacune des deux. Les caractères sont ainsi bien définis et cela permet de mieux les comprendre, indépendamment l’une de l’autre. Nous avons donc les deux visions et nous saisissons les impacts de cet événement qui a changé leur vie.

C’est une belle histoire authentique, dont la plume est sensible et touchante. Les messages laissés par Andréa, alors qu’elle lutte contre le cancer et la douleur sont bouleversants. On se rend vite compte que chaque choix que l’on fait dans la vie a et aura des répercussions encore bien des années plus tard. J’ai trouvé que cela était écrit de manière assez juste, sans que l’on tombe dans le larmoyant.

---