L’histoire retrace deux époques : de nos jours, Solène, brillante avocate en plein burn-out tente de se reconstruire en acceptant une mission bénévole « d’écrivain public » au sein du Palais des femmes, établissement de l’Armée du Salut situé au cœur de Paris, et qui accueille des femmes en détresse: SDF, en rupture sociale, en grande précarité, victimes de violences conjugales, migrantes… Et celle du passé, inspirée de faits réels, avec le couple Peyron qui a fondé le Palais de la Femme.

Le livre de Poche | Juin 2020
240 pages
Brillante avocate, Solène tente de se reconstruire après un burn-out. Acceptant une mission bénévole d’écrivain public, elle est envoyée au Palais de la Femme, un foyer au cœur de Paris. Les résidentes s’appellent Binta, Sumeya, Cvetana, Salma ou la Renée et viennent du monde entier. Lorsqu’elles voient arriver Solène, elles se montrent méfiantes. Mais Solène est bien décidée à trouver sa place auprès de ces femmes aux destins tourmentés…
Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle a voué sa vie à l’Armée du Salut et rêve d’offrir un refuge à toutes les exclues de la société. Le chemin est ardu, mais elle ne renonce jamais.
Deux récits qui s’entrelacent, entre les convictions de Blanche et Albin Peyron et les incertitudes de Solène, toutes au service d’une noble cause. En effet, cette dernière, va se retrouver dans un monde en total décalage avec le sien et, elle va vivre une expérience bouleversante qui changera son avis sur le monde. De son côté, Blanche Peyron voue sa vie à l’Armée du Salut. Accompagnée de son mari Albin, elle va se battre pour toutes ces femmes démunies, va tout donner pour offrir un refuge aux exclues de la société et ce, au détriment de sa santé. Deux femmes, deux époques mais un même combat : celui de redonner de l’espoir. Et surtout, ce Palais des Femmes qui aujourd’hui encore dans Paris continue d’accueillir.
« Les médias l’évoquent rarement, le viol des femmes sans-abri n’est pas un sujet présentable. Pas assez chic pour passer au journal de 20 heures, lorsque la France est à table. Les gens n’ont pas envie de savoir ce qui se passe en bas de chez eux lorsqu’ils ont fini de dîner et vont se coucher. Ils préfèrent fermer les yeux. »
Malgré quelques aspects de l’histoire un peu trop prévisibles, Laetitia Colombani nous livre une histoire qui met les femmes à l’honneur, avec un style empreint d’humanité et de sensibilité. Elle nous rappelle à quel point donner de son temps et de l’attention aux autres a une valeur si précieuse. L’auteure rend un vrai hommage à toutes ces personnes qui consacrent leur vie aux plus démunies. Mettre en lumière cette misère féminine nous donne une belle leçon d’humilité.
« Du temps, voilà ce que demandent les associations. sans doute ce qu’il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, c’est s’engager vraiment. »
J’ai surtout apprécié ce roman pour la partie historique, qui m’a permis de découvrir cette femme, Blanche Peyron , courageuse et altruiste. Je n’en avais jamais entendu parler, et rien que pour cela il est très intéressant de lire ce roman.