La Rose dans le bus jaune est un bel hommage à Rosa Parks. A part connaître son nom et qu’elle ait refusé de céder sa place à un blanc dans le bus, je ne savais rien d’elle. Il y a des aspects intéressants à découvrir sur cette page de l’histoire de la défense des droits civiques. Ils permettent de mieux cerner cette période des Etats-Unis qui est parfois un peu trop résumée dans nos livres d’Histoire.

Février 2016 | Folio
384 pages
∇ En Alabama, une couturière noire de 42 ans est accusée de n’avoir pas cédé sa place à un Blanc le 11 décembre 1955 dans un bus de Montgomery. Mais Rosa Parks, dont le geste n’était pas prémédité, n’entend pas se laisser faire. S’ensuit alors l’un des plus grands soulèvements pour l’égalité des droits civiques, et un boycott de 381 jours de la compagnie de bus. Ainsi soutenue par un jeune pasteur de 26 ans appelé Martin Luther King et des Blancs progressistes, Rosa Parks entre dans l’Histoire. C’est le récit de ce combat… ∇
En effet, on y narre les événements de 1955. Les conditions de vie des noirs dans le Sud des Etats-Unis sont dépeintes et l’auteur dresse un tableau de l’idéologie de l’époque, du boycott de la compagnie de bus, et du rôle clé de Rosa Parks dans la rébellion et dans ce combat contre les inégalités. Ce combat fait réfléchir sur la société américaine de cette époque et les injustices durant cette ségrégation raciale : menaces et attaques du KKK, licenciement, pression sociale…
Quelques petites déceptions pendant cette lecture. D’une part, le livre n’étant pas une autobiographie, il est assez difficile de démêler le vrai du faux. Notamment sur l’existence de Douglas White, personnage clé du roman. Comment certifier que les pensées relatées par Eugène Ebodé sont bien celle de Rosa Parks ? Et d’autre part, si cela n’aurait pas été une histoire vraie que je souhaitais connaître, j’en aurais très certainement arrêté la lecture. Les phrases sont longues, sans trop de rythme. On perd parfois les éléments importants et il y a très peu de notion de temporalité. L’auteur a décidé de narrer cette partie d’histoire sous la forme d’un roman, mélangeant la réalité avec de la fiction. Malheureusement, seuls les passages plus journalistiques m’ont plu, car dans la globalité l’auteur se perd dans des détails superflus.
Malgré ces passages un peu longuets, je garderai un bon souvenir de ce roman et je le conseille vivement à ceux qui aiment les romans historiques. C’est une belle leçon pour notre monde d’aujourd’hui, puisque certains thèmes sont encore tristement d’actualité.