Une fois encore grâce à Serena Giuliano, j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman plein de soleil et de dépaysement. C’est une histoire remplie de bienveillance, d’humanité, d’amitié et d’entraide.

Robert Laffont | Mars 2021
224 pages
« Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c’est la lune qu’on trouve en mars. »
∇ Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papà, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Et si ce retour aux sources sonnait finalement l’heure de l’apaisement ? ∇
Nous suivons Luna qui emplie de colère et d’amertume, revient à Naples sa ville de naissance. Elle a fait le déplacement puisque son père vient d’être hospitalisé d’urgence en neurochirurgie, même si elle n’en avait pas très envie. Petit à petit, grâce aux chapitres flash-back, on découvre les raisons de son départ il y a quelques années plus tôt ainsi que la cause de sa rancœur envers son père. Sa venue lui permet de renouer des liens avec Gina, sa cousine qu’elle aimait tant, mais également de rencontrer Filomena la voisine au grand cœur, ainsi qu’Anna et ses fameux proverbes napolitains. Même si sa présence à Naples est compliquée, Luna peut compter sur ses trois amies qui sont restées à Milan. A travers leur groupe WhatsApp, on les découvre drôles et unies. D’ailleurs, l’amitié a un rôle essentiel dans ce roman. La relation qu’entretient Luna avec ses amies est belle. Fusionnelles, elles sont toujours là les unes pour les autres, en s’encourageant, se félicitant sans aucun jugement.
« La discipline est aux Napolitains ce que l’amabilité est aux Français. »
La plume de l’auteure est toujours aussi fluide, chaleureuse et pleine d’humour. Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme au roman. Mais attention, sous ses airs de feel-good, ce roman aborde cependant des sujets importants comme le racisme, l’homophobie, la corruption, ou encore les inégalités sociales.
« J’aimerais que tu sois sur tous les quais de gare, dans tous les aéroports, au bout de chaque route du monde entier. Je veux que tout me mène à toi, toujours. Parce que je t’aime, j’en suis sûre, c’est Naples qui me l’a dit. »
Troisième roman de l’auteure et une fois encore j’ai voyagé en Italie. Les descriptions de la vie napolitaine, de ses habitants, de ses saveurs ; j’avais l’impression d’y être, et comme Fatima j’ai dévoré les pizze frite, sfogliatelle, spaghetti a vongole, parmigiana (Ross, je vais devoir en demander à ta maman de m’en faire du coup, j’en ai trop envie) !