Adorant les romans épistolaires, j’ai été de suite enchantée de commencer la lecture de ce livre. On suit l’histoire d’une libraire qui doit envoyer des livres à un de ses clients et ces derniers commencent rapidement une correspondance alors qu’ils ne se sont jamais croisés. Les personnages dévoilent des instants de leur vie, de leur sentiment alors qu’ils ne savent pas grand-chose l’un de l’autre.

Le Livre De Poche | Mars 2004
160 pages
∇ Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme au XVIIIe siècle. Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, puis inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leur lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux.
Ils se font des scènes, des confidences, s’engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser…
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes… ∇
Une histoire d’amour naît au fil de ces échanges et on se laisse prendre au jeu. La succession de lettres donne un rythme sans lasser. Le rythme est soutenu car les lettres sont assez courtes et de ce fait la lecture est dynamique, ainsi le roman se lit très vite. L’écriture est fluide, et j’ai beaucoup aimé les citations tirées d’autres romans qui donnent envie de découvrir ces auteurs.
« Un amour commence à exister quand chacun offre à l’autre le fond de ses pensées, les secrets les plus verrouillés. Sinon, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’échange de peaux, de désir immédiat. »
L’histoire est intéressante mais un peu cousue au fil blanc. Peut-être que le roman aurait mérité d’être plus long afin d’installer une relation plus progressive entre les personnages. Car là, j’ai trouvé qu’elle n’était pas poussée jusqu’au bout, qu’il manquait des choses, et que certains éléments arrivaient au mauvais moment ou trop tôt.
« La lecture n’est pas une activité innocente. On n’en ressort pas toujours indemne. »
La fin est surprenante et soudaine ; elle casse le rythme du récit. Elle est sympathique mais également assez peu crédible ce qui est plutôt dommage. J’ai tout de même apprécié cet ouvrage mais je reste sur ma faim. Je pense que j’en attendais peut-être trop pour ne pas l’apprécier à sa juste valeur.
«Le bonheur ne laisse pas de traces. C’est une étoile filante. Il passe, c’est tout,, il remplit la vie d’images éblouissantes qui défilent à toute allure et qu’on ne retient pas. »
Merci pour cette critique! C’est un roman que je suis curieuse de découvrir.
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Merci à vous pour ce retour. J’espère qu’il vous plaira 🙂
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