Après avoir lu Les gens heureux lisent et boivent du café, je suis restée un peu sur ma faim. Cette suite m’a davantage plu car elle m’a semblé plus travaillée ; les émotions sont bien décrites, on s’attache aux protagonistes, qui sont moins caricaturaux.

Michel Lafon | Avril 2015
317 pages
∇ Depuis son retour d’Irlande, Diane a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire.
C’est là, aux « Gens heureux lisent et boivent du café », son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné, et surtout il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car Diane sait qu’elle ne se remettra jamais de la perte de sa fille.
Pourtant, un événement inattendu va venir tout bouleverser : les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé, vont s’effondrer les unes après les autres.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ? ∇
Une fois encore, Agnès Martin-Lugand nous offre une histoire touchante, qui nous embarque dans le tourbillon qu’est la vie. Le premier roman était celui d’une reconstruction d’un deuil. Celui-ci est plus lumineux, plus optimiste et concerne l’acceptation du bonheur. Diane, le personnage principal, est encore pleine de doutes mais elle apprend à sortir la tête de l’eau petit à petit. Elle est devenue plus mature. On retrouve les anciens personnages, comme Edward. Ce qui ne m’a pas plus emballé que ça car je n’ai jamais beaucoup aimé ce personnage. Félix est toujours ici, fidèle au poste, mais cette fois j’ai été heureuse de le retrouver. Le cliché du meilleur ami homosexuel a disparu. J’ai eu un coup de cœur pour Olivier, avec sa tendresse et sa gentillesse débordante, il m’a beaucoup touché.
« Je voulais conseiller les lecteurs en leurs permettant de se faire plaisir, de lire des histoires dont ils avaient envie, et ce sans en avoir honte. Peu importait qu’ils veuillent lire un prix littéraire ou un succès populaire, une seule chose comptait : que les clients lisent, sans avoir l’impression d’être jugés quant à leurs choix. »
J’ai aimé cette lecture fluide, facile et rapide à lire. Le style est simple mais tellement vrai, rempli de douceur et de simplicité envers les personnages. La plume de l’auteure est chargée d’émotions tant les sentiments sont retranscrits avec justesse. Je suis toujours impressionnée de la force avec laquelle elle arrive à nous transmettre toute cette sympathie, teintée entre nostalgie et espoir.
« Les enfants avaient un sixième sens pour trouver la fêlure. Ce petit garçon me prouvait que mes gestes, mes paroles étaient imprimés, marqués au fer rouge par la maternité, par celle que j’avais été, que je le veuille ou non. »
Même si on peut naturellement deviner comment va se dérouler le dénouement, j’ai pris du plaisir à suivre le parcours de Diane. J’ai également aimé la notion de force qui ressort de tout ce parcours. Malgré les épreuves, il est possible de se relever. Un évènement peur venir tout chambouler, et nous donner foi en la vie, en l’amour. Même si la douleur restera toujours présente, elle deviendra moins forte avec le temps. La vie en vaut le coup, on peut avancer sans trahir ceux qui ont disparus, et sans jamais les oublier.
« Chaque décision imposait des pertes, d’abandonner des morceaux de sa vie derrière soi. »
1 réflexion au sujet de “La vie est facile, ne t’inquiète pas”