Ce roman, c’est la vie. Tel est-il présenté. Effectivement, il y a des joies et des peines, des personnages qui essaient de sortir la tête de l’eau et d’autres à qui tout réussit. Mais contrairement à ce qu’en dit le résumé, il me semble très loin de « la vie »…

Mai 2007 | Le Livre De Poche
672 pages
∇ Le roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie ∇
Pas totalement ennuyeux, ni entièrement beau, j’ai été surprise par ce livre. Au vu du résumé et de l’engouement autour de ce dernier, je m’attendais à lire quelque chose de très fluide. J’ai finalement trouvé que l’histoire n’était pas très originale, remplie de nombreuses longueurs, sans rebondissements et surprises. Globalement, je dirai que j’ai apprécié ce livre, mais je trouve qu’il faut un certain nombre de pages pour être emporté, et pour qu’un début d’attachement des personnages se créé.
« La vie avait continué après, la vie continue toujours. Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire. C’est une personne, la vie, une personne qu’il faut prendre comme partenaire. Entrer dans sa valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t’attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t’écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse. Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc. Valser, valser, valser. Franchir les épreuves qu’elle t’envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée. »
On suit des personnages qui tour à tour sont liés les uns aux autres et pourtant qui sont tous différents. Ils ont chacun leurs histoires, leurs malheurs, leurs moments de bonheur, et surtout leur personnalité. Ce qui arrive aux personnages devient intéressant dans la seconde partie du roman, on a envie de voir comment ils évoluent. Mais parlons-en un peu plus des personnages… La gentillesse et la mollesse de Joséphine la rendent tellement naïve que cela m’a donné envie de la secouer. Même si l’histoire tourne autour d’elle, les autres protagonistes ne sont pas en reste. Pas beaucoup plus sympathiques, touchants ou émouvants, à part peut-être Marcel, le beau-père de Joséphine. Sa mère est tout simplement détestable. Iris, quant à elle, est superficielle et manipulatrice. Et enfin sa fille aînée, Hortense est, sans aucun doute, le pire personnage du livre : hautaine, irrespectueuse, allumeuse, affreuse ! J’ai eu envie de la gifler tant elle était désagréable. En résumé, je n’ai presque aimé aucun des personnages, ils m’ont tous semblé un peu caricaturaux.
J’ai trouvé ce livre sympathique car il met en avant les bons côtés humains : l’empathie, la générosité. Il aborde les rêves, les échecs et comment notre entourage contribue à cela. Cependant, toutes ces bonnes idées se sont selon moi, éparpillées dans tous les sens sans être exploitées comme elles auraient dû l’être. Cela n’a pas été assez accrocheur car beaucoup trop superficiel. Je n’ai pas réussis à y croire : aucune émotion perceptible, des personnages peu crédibles, un déroulement trop prévisible, sans parler du manque cruel de réalisme. On en parle de Mick Jagger et de la Reine d’Angleterre ?!
« J’ai compris que le bonheur, ce n’est pas de vivre une petite vie sans embrouilles, sans faire d’erreurs ni bouger. Le bonheur, c’est d’accepter la lutte, l’effort, le doute, et d’avancer, d’avancer en franchissant chaque obstacle. »
Je n’ai pas eu à la fermeture de ce roman, ce fameux manque, cette tristesse de quitter cet univers. Cependant, ma nature curieuse va l’emporter ; je vais très certainement lire la suite, mais dans quelques temps… J’aimerai laisser une chance car j’ai aimé le style recherché et maîtrisé de l’écriture de Pancol, qui rend le texte facile et agréable à lire.